VIE NOUVELLE

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Première partie : 3ème chapitre

 

Les quatre Empires

 

 

Premier Empire :     

Le premier Empire, c'est donc celui que fonda Nébucadnetzar, par ses armes toujours victorieuses, soumettant à son pouvoir tous les royaumes et seigneuries connus en ce temps-là dans tout l'Orient. Pour cette raison, le prophète Daniel l'appelle roi des rois, titre qui concorde parfaitement avec ce que dit l'Eternel par Jérémie « Ainsi parle l'Eternel des Armées, Dieu d'Israël : C'est moi qui, par ma grande puissance et par un bras étendu, ai créé la terre, les hommes et les animaux qui la couvrent, et je l'ai donnée à qui me plaisait. Or, maintenant, je livre tous ces pays au pouvoir de Nébucadnetzar, roi de Babylone. Et tous les peuples le serviront... » (Jér XXVII, 4-7).

Ce seul passage de l'Ecriture pourrait suffire, sans recourir à l'histoire profane, pour démontrer que le premier Empire est bien celui que symbolise, dans toute sa véritable étendue, la tête d'or de la statue. De même, il est évident, tant au point de vue de l'Écriture que de l'histoire, que cet Empire ne fut modifié en aucun point essentiel lorsque Darius, Mède, secoua le joug de Baltasar et s'empara de sa capitale.

L'unique nouveauté a été que la dynastie de cet Empire fut changée, et que Darius, Mède, ayant renversé Baltasar, Chaldéen, devint roi de Babylone et autres lieux. Ainsi le dit textuellement Daniel: « Cette même nuit, Baltasar, le roi chaldéen, fut mis à mort, et Darius, le Mède, reçut la royauté à l’âge de 62 ans. » (Daniel V, 30, à VI, 3).

C'est exactement comme si l'on disait : A la mort de Carlos II, roi d'Espagne, de la Maison d'Autriche, Philippe V, Français de la Maison de Bourbon, lui succéda dans le royaume. Quel royaume ? N'est-ce pas toujours l'Espagne ? De sorte que, pas plus que Philippe V, montant sur le trône d'Espagne, ne fonda un royaume nouveau à l'extinction de la dynastie de Charles-Quint, pas davantage Darius, le Mède, en s'asseyant sur le trône de Babylone, ne fonda un nouvel empire (Note : C'est également ce qui se passa lorsque, en 752, le plus puissant des maires du palais d'Austrasie, Pépin le Bref, fit sauter le roi mérovingien du temps, et fonda la dynastie des Carolingiens. La France ne change pas de nom pour cela, elle reste toujours la France. De même, lorsque les Carolingiens sont supplantés en 987 par les Capétiens.) 


Daniel le dit encore en termes précis :    

La première année de Darius, fils d'Assuérus, de la race des Mèdes, qui fut fait roi du royaume des Chaldéens... » (Daniel IX, 1.) Le royaume des Chaldéens demeure donc royaume des Chaldéens, mais avec, à sa tête, le chef d'une dynastie différente, Darius le Mède. Et ce royaume, figuré par la tête d'or de la statue, dure jusqu'à Darius Codoman, dernier roi de Perse (en -331), vaincu par Alexandre. Que l'on appelle ce royaume, des Chaldéens ou des Mèdes, cela n'a aucune importance. Les noms ne changent rien aux faits. La religion, les mœurs, les lois, l'Empire, en un mot, demeurent les mêmes, et c'est ainsi que nous voyons Artaxerxès, près de cent ans après Cyrus, appelé par Néhémie : roi de Babylone (Néhémie XIII, 6). Il est donc démontré que le deuxième Empire n'est pas le royaume médo-perse.

 

Lisons Néhémie 13, 6 : " Pendant tout ce temps, je n'étais pas à Jérusalem, car dans la trente-deuxième année d'Atarxerxès, roi de Babylone, j'étais revenu auprès du roi..."  

"La trente-deuxième année d'Artaxerxès, roi de Babylone" , c'est-à-dire en 433 avant Jésus-Christ, Babylone était le centre administratif de l'Empire et l'un des lieux de résidence des rois Perses.

 

 

 

L'Empire Babylonien sous Cyrus II,
dit Cyrus le Grand
 

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Deuxième Empire :  

Le deuxième Empire, catalogué troisième par nos docteurs, ne peut être que celui des Grecs, aussi bien du fait qu'il a été moins important que le premier - ce qui concorde avec la prophétie - que de par sa constitution même : la poitrine et les bras de la statue. La poitrine, c'est le corps principal de la Grèce ; et les bras, ce sont les deux branches du royaume, l'une s'étendant en Europe jusqu'à la Macédoine, l'autre allant en Afrique, jusqu'à l'Egypte.

On peut difficilement dire que ce fut Alexandre qui le fonda. Celui-ci ne fit que détruire, sans édifier; traversant l'Asie comme un fou furieux, il pilla, massacra, il amoncela les ruines, n'ayant aucun plan arrêté, si bien que, peu avant sa mort, il fit de toutes ses conquêtes autant de parts qu'il avait de capitaines favoris, lesquels essayèrent tous de se faire couronner rois (Machabées I, 7-10).     

Note du Webmaster
 : Ainsi, Alexandre le Grand ne laisse pas de réels successeurs capables de régner, et surtout de s'imposer à ses principaux généraux (les diadoques) qui se déchirent pendant 40 ans. Les guerres auxquelles se livrent les Perdiccas, Ptolémée, Cassandre, Lysimaque, Antigone le Borgne et Séleucos, pour ne citer que les plus importants, jusque vers 281 av. J.-C., font ainsi disparaître toute la parentèle d’Alexandre et éclater l’empire. Il s'en faut de peu cependant pour qu'Antigone le Borgne, vieil officier vaguement apparenté à la dynastie royale macédonienne, ne réussisse à le reconstituer, mais une coalition de ses rivaux l’emporte à la bataille d'Ipsos en 301 av. J.-C. 

La Grèce, la Macédoine, l’Asie Mineure sont profondément bouleversées par les campagnes militaires incessantes des diadoques, cependant la partie orientale de l’empire est rapidement perdue par eux du fait de l'émergence des royaumes grecs de Bactriane et de l'Empire Maurya en Inde. Peu importe à ces généraux la partie de l’empire qu'ils gouvernent, l’essentiel est de régner.   

Ainsi, Démétrios Poliorcète dirige d'abord avec son père Antigone le Borgne l’essentiel de l’Asie puis, après la défaite et la mort de ce dernier, s'empare en -294 de la Macédoine, la perd six ans plus tard avant de finir sa vie en captivité. De même, Ptolémée Kéraunos, chassé d’Égypte en -284 par son père Ptolémée Ier, se réfugie auprès de son beau-frère Lysimaque en Thrace, prend le contrôle de son royaume, puis de la Macédoine après avoir assassiné Séleucos. Le Moyen-Orient est ainsi totalement dominé par les ambitions de ces généraux, qui disposent de troupes essentiellement constituées de mercenaires grecs et macédoniens ; Antigone Ier est le premier d'entre eux à prendre le titre de roi, en -306, les autres diadoques faisant de même peu de temps après. 

Comme nous le constatons, cet empire divisé fut moins important que le premier comme le prophète Daniel l’annonce : « Après toi, il s'élèvera un autre royaume, moindre que toi… » (Fin de la note.)

 

 

L'Empire Grec des généraux d'Alexandre le Grand :
"La poitrine et les bras de la statue"

 

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Troisième Empire :  

Il n'y a pas à douter que le troisième Empire fut l'empire romain. Les signes particuliers : « un troisième royaume, l'airain, qui dominera sur toute la terre » (Daniel II, v. 39) désignent, comme par son nom, cet empire. De quel empire, sinon de l'empire romain, pouvait-il être dit avec vérité : il dominera sur toute la terre (la terre connue) ?        

Considérez cet empire au temps d'Auguste, ou de Trajan, ou de Constantin, ou de Théodose. Il est si puissant qu'il enserre dans son ventre tous les royaumes à demi-barbares de la vieille Europe, de l'Angleterre à l'Afrique, de l'Espagne à l'Asie, avec toutes les îles de la mer. Il est non seulement dur et très résistant, mais il est encore sonore - d'airain. En effet, il assujettit tant et tant de peuples différents, non seulement par les armes, mais simplement même par le bruit et l'éclat de son nom.   

« Le ventre et les cuisses d'airain », dit le prophète. Et c'est là encore une caractéristique de l'Empire romain qui se partage à un moment donné en Empire d'Occident et Empire d'Orient.

 

 

L'Empire Romain Ier & IIe siècle
(extension maximale) 

"Le ventre et les cuisses d'airain de la statue"

 

 

empire romain  max 2.jpg

 

 

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Quatrième Empire : 

De même que l'Empire grec fut édifié sur les ruines du premier Empire, de même que l'Empire romain le fut sur les ruines du second, de même exactement le quatrième Empire s'édifia sur les ruines de son prédécesseur. 

Que suffit-il pour apercevoir ce quatrième et dernier Empire avec toute la clarté voulue, et aussi tous les signes particuliers ? Il suffit d'ouvrir les yeux et de regarder l'état actuel des choses ; il suffit de regarder (voir la carte du troisième empire ci-dessus) cet assemblage de pays que renfermait la statue dans "
le ventre et les cuisses d'airain" : Portugal, Espagne, France, Angleterre, Belgique, Hollande, Allemagne, Hongrie, Autriche, Pays balkaniques, Italie, Grèce, soit près des trois quarts de l'Europe ; puis l'Asie Mineure, avec tous ses états et royaumes : Syrie, Mésopotamie, Palestine, les trois Arabies, la Chaldée, la Perse, la Turquie, l'Égypte, toute l'Afrique du Nord, toutes les îles de la Méditerranée. Tout cela était compris dans l'empire romain ! Et qu'est-il devenu maintenant ? 

Tournons les yeux vers la prophétie de Daniel, et étudions-la bien.  

Ce quatrième Empire, nous allons le voir avec une telle précision, une telle netteté, qu'il nous sera impossible de douter, quelque violence que nous fassions à nos yeux, comme à notre raison. Ce quatrième Empire, de fer d'abord, commença au cinquième siècle de l'ère chrétienne lors de la formidable poussée de peuples appelée : l'invasion des Barbares. 

Comme un torrent impétueux, ces peuples se ruèrent partout, inondèrent, démembrèrent et mirent en pièces toutes les provinces de l'Empire romain qui se disloqua, s'effondra. Ou, selon l'image même de la prophétie : « De même que le fer écrase et brise tout, ainsi, pareil au fer qui met en pièces, il écrasera et mettra en pièce tous les autres. » (v. 40). Et, en effet, cette multitude innombrable de guerriers : Francs, Burgondes, Suèves, Vandales, Avares, Magyars ou Hongrois, se précipitèrent, les uns à l'Orient, les autres à l'Occident, brisant, broyant tout. C'est le premier signe: «
 de même que le fer écrase et brise tout ».      

Après cette destruction presque universelle, ces mêmes guerriers se partagèrent les territoires envahis et formèrent à eux tous un Empire nouveau, un système de domination totalement différent des trois premiers. Et c'est la partie inférieure de la statue, les pieds du colosse. 

Mais où se trouve-t-il, cet Empire ? Quel est-il ? Quel est son nom ?         
      

Cet Empire, c'est l'état de choses politique actuel, correspondant exactement au second signe indiqué par la prophétie : « il sera divisé ». 

C'est un Empire sous de nombreuses têtes, composé de multiples États, -
 
 chiffre symbolique de plénitude humaine, - c'est un Empire dont les parties, en même temps qu'elles sont associées, comme les orteils des pieds, en même temps qu'elles commercent entre elles, se viennent mutuellement en aide, ne fusionnent pourtant jamais, de manière à reconstituer, au profit de l'une d'entre elles, l'hégémonie politique d'autrefois, l'hégémonie du défunt Empire romain.  

Ces parties composent un tout, mais, malgré cela, maintiennent farouchement leur indépendance. En un mot, cet Empire est « divisé ». Ainsi, chaque État constitue une pièce indépendante du tout; néanmoins, il forme avec les autres, inconsciemment d'ailleurs, et comme malgré lui, une sorte de bloc dont les parties ont en commun certains intérêts, certaines lois générales, nécessaires à la vie de la collectivité. 

Un mot explique parfaitement, et définit, cet étrange assemblage, c'est le mot : équilibre - l'équilibre européen -  absolument indispensable, non seulement pour que les parties ne se détruisent pas entre elles, mais pour qu'elles se soutiennent à des moments donnés, en vue de l'intérêt de tous. 


Il n'y a donc pas à craindre qu'une des parties de l'agrégat devienne un jour tellement puissante qu'elle assujettisse les autres et les absorbe, - ce qui fausserait la prophétie.        

Ainsi donc, de point en point, la prophétie s'accomplira infailliblement, parce que Dieu a parlé, et les parties mêmes qui composent ce tout singulier auront bien grand soin dans l'avenir, comme elles l'ont eu dans le passé,
 de maintenir leur indépendance et de rester « divisées ».      

Le prophète Daniel dit plus, et ceci constitue le troisième caractère de cet Empire : « Cet Empire sera en partie fort et en partie fragile. Cela tient à ce que le fer est mélangé à l'argile dans les pieds de la statue. » 

Or, que nous apprend l'histoire ? Que, malgré l'agitation, malgré le bouillonnement perpétuel de tous ces Etats d'Europe, malgré les coups terribles qu'ils se sont portés, rien n'est survenu qui affectât le caractère de chacun. Que de guerres sanglantes et longues, que de batailles sur terre, sur mer, que de machines, que d'inventions, que de ruines ! Il semble souvent que certains de ces Etats vont en absorber d'autres. Mais non. La suite démontre bien vite l'exacte affirmation de la prophétie : «
 Cet Empire sera divisé ; il sera en partie fort et en partie faible. »
 (Note : L’Allemagne Nazie n’a-t-elle pas voulu absorber plusieurs pays d’Europe ? Et l’ex URSS qui n’est plus, a vu tous ses pays satellites de l'Europe de l'Est reprendre leur indépendance après la chute du Communisme! Ce quatrième Empire, en effet, « sera en partie fort et en partie fragile »).      

Quatrième caractère : « Le fer et l'argile seront mêlés de semences d'hommes (ou « se mêleront par des alliances humaines »). Ces parties, ou États particuliers (fer et argile), qui composent le quatrième Empire, se rapprocheront souvent par ce genre d'union qui paraît le plus indissoluble : le mariage. Mais elles n'en resteront pas moins « divisées». Ce caractère est si évident, il est si conforme aux faits, qu'il n'a besoin d'autre explication qu'une étude sommaire de l'histoire.    

Prenons un exemple, lorsque l'on vit le roi d’Espagne, Philippe II,
[XVIe siècle] contracter mariage avec la reine d'Angleterre, on put supposer que ces deux royaumes, durs et solides, allaient fusionner et n'en former qu'un seul. On sait qu'il n'en fut rien.   

En résumé, dès que cet Empire se dégagea des ruines amoncelées par les Barbares, il fut «divisé». Les parties qui le composaient, bien que toutes issues de la même origine, le fer, bien que voisines, toutes, et associées, comme sont les orteils du pied, divisées elles étaient, divisées elles demeurèrent, malgré tous les efforts tentés pour les amalgamer.
 

 

 

 

Ben-Ezra insiste : On n'a jamais pu, jusqu'ici [et même jusqu'à l'heure actuelle en l'an 2022 malgré cette Union Européenne des 27 Etats membres], on ne le pourra jamais, faire de toutes ces parties un Empire semblable aux trois premiers, un Empire ayant un seul chef, un Empire unique, sous une seule autorité.

 

 

 

EUROPE

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"Les jambes de fer, les pieds en partie de fer et en partie d'argile.
Si tu as vu les pieds et les orteils en partie d'argile de potier et en partie de fer,

c'est que ce sera un royaume divisé.
Ce royaume sera en partie fort et en partie fragile."

 

 

 

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La pierre qui frappe la statue

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09/10/2013
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