La vie chrétienne normale (Watchman Nee)
La vie chrétienne normale
Le chemin du progrès
en trois articles
Petite biographie de Watchman Nee : ici
Un message indispensable dans l'arsenal du chrétien !
Le thème de la vie chrétienne normale prend sa source dans les huit
premiers chapitres de l'épître aux Romains, et au travers de ces pages,
nous sommes amenés à découvrir que :
Ce n'est plus nous qui vivons, mais c’est Christ qui vit en nous.
Qu'est-ce que la vie chrétienne normale ?
Il est très important de réfléchir à cette question. L'objet de ces études est de nous montrer qu'elle est quelque chose de bien différent de la vie du chrétien en général. En vérité, une méditation - du Sermon sur la Montagne par exemple - devrait nous amener à nous demander si, en réalité, une telle vie a jamais été vécue sur la terre, si ce n'est par le Fils de Dieu Lui-même. Dans ces derniers mots, nous avons précisément la réponse à cette question.
L'apôtre Paul nous donne sa propre définition de la vie chrétienne dans Galates 2, 20 : «Ce n'est plus moi... c'est Christ ». Or, il n'exprime pas ici quelque chose de spécial, de particulier - un niveau très élevé du christianisme. Non, il présente la pensée de Dieu pour un chrétien, pensée que nous pouvons résumer par ces mots « Ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit Sa vie en moi ».
Dieu nous révèle clairement dans Sa Parole qu'Il n'a qu'une seule réponse pour chacun des problèmes de l'homme : Son Fils, Jésus-Christ. Dans toutes Ses relations avec nous, Il agit pour nous mettre de côté afin que Christ prenne notre place. Le Fils de Dieu est mort à notre place, pour notre pardon : Il vit à notre place, pour notre délivrance. Nous pouvons ainsi parler de deux substitutions : un Substitut sur la Croix qui nous assure le pardon et un Substitut en nous qui nous assure la victoire. Nous serons toujours aidés, et nous serons gardés de beaucoup de confusion, si nous nous souvenons toujours du fait que Dieu répondra à toutes nos questions d'une seule manière : par une révélation de plus en plus profonde de Son Fils.
Notre double problème : les péchés et le Péché.
Nous prendrons comme point de départ, pour notre étude de la vie chrétienne normale, le grand exposé qui nous est présenté dans les huit premiers chapitres de l'épître aux Romains, et nous traiterons notre sujet au point de vue pratique. Il sera tout d'abord utile de faire ressortir la division naturelle en deux parties de cette section des Romains, et de relever certaines différences frappantes dans le sujet traité dans chacune de ces parties.
Les huit premiers chapitres des Romains constituent par eux-mêmes un tout. Les quatre premiers chapitres, avec les versets 1 à 11 du chapitre cinquième, forment la première partie de cet ensemble ; et les trois autres chapitres et demi, de 5, 12 à 8, 39, en forment la seconde. Une lecture attentive nous montrera que le sujet traité dans ces deux parties n'est pas identique. Ainsi, dans l'exposé suivi de la première partie, nous remarquons l'emploi prépondérant du mot « péchés » au pluriel. Par contre, dans la seconde partie, il n'en est plus ainsi : car, tandis que le mot « péchés » paraît une seule fois, le mot au singulier « péché » prédomine, et constitue le sujet traité. Pourquoi cela ?
C'est que, dans la première partie, il est question des péchés que j'ai commis devant Dieu, péchés nombreux et qui peuvent être énumérés, tandis que dans la seconde partie, il est question du péché, un principe agissant en moi. Quel que soit le nombre de péchés commis, c'est toujours le même principe du péché qui me pousse à les commettre. J'ai besoin de pardon pour mes péchés, mais j'ai besoin aussi d'être délivré de la puissance du péché. Le pardon concerne ma conscience, la délivrance concerne ma vie. Je puis recevoir le pardon pour tous mes péchés et cependant, à cause de la nature du péché qui est en moi, ne pas avoir une paix durable dans mon esprit.
Lorsque la lumière de Dieu pénètre pour la première fois dans mon coeur, je crie à Lui pour avoir le pardon, car je réalise que, devant Dieu, j'ai commis des péchés ; mais après avoir reçu le pardon de mes péchés, je fais une nouvelle découverte, celle du péché ; et je me rends compte, non seulement que j'ai commis des péchés devant Dieu, mais que le mal habite en moi. Je découvre ma nature de pécheur. Il y a dans mon être intérieur une inclination au péché, une force en moi qui me pousse à pécher. Lorsque cette puissance se manifeste, je commets des péchés. Je puis chercher et recevoir le pardon, mais je pécherai encore. Ma vie se continue ainsi dans un cercle vicieux : je pèche, je suis pardonné, mais je pèche de nouveau. Je jouis de la réalité bénie du pardon de Dieu, mais il me faut quelque chose de plus : il me faut la délivrance. J'ai besoin de pardon pour ce que j'ai fait, mais j'ai besoin aussi d'être délivré de ce que je suis.
Le double remède de Dieu : le Sang et la Croix
Les huit premiers chapitres de l'épître aux Romains nous présentent donc deux aspects du salut : premièrement, le pardon de nos péchés, et deuxièmement, notre délivrance du péché. Mais tout en tenant compte de ce fait, il nous faut considérer maintenant une autre différence.
Dans la première partie de ces chapitres 1 à 8 des Romains, il est fait mention, à deux reprises, du Sang du Seigneur Jésus (3, 25 et 5, 9). Dans la seconde partie (6, 6), une idée nouvelle est introduite où il est dit que nous avons été «crucifiés» avec Christ. Le sujet traité dans la première section se concentre sur cet aspect de l'oeuvre du Seigneur Jésus, représenté par « le Sang » versé pour notre justification pour « la rémission des péchés ». Cette terminologie n'est cependant plus employée dans la seconde section, où le sujet traité se concentrera maintenant sur l'aspect de Son oeuvre représenté par « la Croix », c'est-à-dire par notre union avec Christ dans Sa mort, Son ensevelissement et Sa résurrection
Cette distinction est de la plus haute importance !
Le Sang du Rédempteur est lié à ce que nous avons fait,
tandis que la Croix touche à ce que nous sommes.
Le Sang efface nos péchés, tandis que
la Croix frappe à la racine même de notre nature de péché.
Nous commençons donc par considérer le Sang précieux du Seigneur Jésus-Christ et sa valeur pour nous, puisqu'il efface nos péchés et nous justifie aux yeux de Dieu. Cet aspect nous est présenté dans les passages suivants :
« Tous ont péché » (Romains 3, 23).
« Dieu a fait éclater son amour envers nous en ce que, quand nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. Combien plus, étant maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère » (Romains 5, 8-9).
« Justifiés gratuitement par sa grâce, au moyen de la rédemption accomplie en Jésus-Christ, que Dieu a établi comme victime expiatoire par la foi en son sang. Il a ainsi manifesté sa justice, parce qu'il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience ; il a, dis-je, manifesté sa justice dans le temps présent, faisant voir qu'il est juste et qu'il justifie celui qui croit en Jésus » (Romains 3, 24-26).
Nous aurons des raisons, plus loin au cours de notre étude, pour nous arrêter sur la nature véritable de la chute et le chemin du rétablissement. Ici, nous rappellerons simplement que, lorsque le péché parut, il s'exprima par un acte de désobéissance envers Dieu. « Par la désobéissance d'un seul homme, tous les autres ont été rendus pécheurs » (Romains 5, 19). Il faut nous souvenir maintenant que, partout où il y a désobéissance, suit immédiatement un sentiment de culpabilité.
Le péché se manifeste donc comme une désobéissance et il crée, avant tout, entre Dieu et l'homme, une séparation qui éloignera l'homme de Dieu. Dieu ne peut plus avoir de communion avec lui, car il y a maintenant un obstacle, auquel les Écritures donnent le nom de « péché ». Aussi est-ce premièrement Dieu qui déclare : « Tous... sont sous l'empire du péché. » (Romains 3, 9).Deuxièmement, ce péché dans l'homme, qui constitue désormais une barrière à sa communion avec Dieu, fait naître en lui un sentiment de culpabilité, d'éloignement de Dieu. Alors, sa conscience se réveillant, c'est l'homme lui-même qui s'écrie : « J'ai péché » (Luc 15, 18). Mais ce n'est pas tout, car le péché donne aussi à Satan une base d'accusation devant Dieu, tandis que notre sentiment de culpabilité lui offre un terrain d'accusation dans nos coeurs; de sorte que, en troisième lieu, c'est « l'accusateur de nos frères » (Apocalypse 12, 10) qui déclare maintenant : « Tu as péché ! »
Ainsi, pour nous racheter et nous ramener dans le dessein de Dieu, le Seigneur Jésus avait à résoudre ces trois problèmes, du péché, de la culpabilité et de l'accusation de Satan contre nous. Il fallait, tout d'abord, que nos péchés soient enlevés ; cela fut accompli par le précieux Sang du Christ. Il faut ensuite que notre culpabilité soit effacée et que notre conscience coupable trouve la paix, par la révélation dans nos coeurs de la valeur de ce Sang. Il faut enfin faire face aux attaques de l'ennemi et répondre à ses accusations. Il nous est montré dans les Écritures que le Sang du Christ agit efficacement dans ces trois directions : Dieu, l'homme et Satan.
Si nous voulons avancer, il est absolument nécessaire de nous approprier les vertus de ce Sang. C'est une condition essentielle. Il nous faut avoir une connaissance fondamentale du fait que le Seigneur Jésus est mort sur la Croix comme notre Substitut, et une compréhension claire de l'efficacité de Son Sang pour effacer nos péchés ; sinon, nous ne saurions prétendre être entrés dans le chemin de la foi. Considérons donc plus profondément ces trois aspects de l'efficacité du Sang.
Suite:
Les trois aspects de l’efficacité
du Sang du Rédempteur.
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