Deuxième partie : 2ème chapitre
La première bête :
L'idolâtrie
Le lion ailé nous apparaît comme le symbole propre
et naturel de la plus ancienne de toutes les religions : l'idolâtrie.
"Je voyais pendant ma vision nocturne, et voici que les quatre vents du ciel fondaient sur la grande mer. Et quatre grandes bêtes montèrent de la mer, différentes l'une de l'autre. La première était semblable à un lion et avait des ailes d'aigle. Je la contemplai jusqu'au moment où ses ailes furent arrachées, et où elle fut enlevée de terre, et dressée sur ses pieds comme un homme, et où un cœur d'homme lui fut donné. " (Da 7, 2-4)
Cette première Bête, ce lion avec des ailes d'aigle, nous apparaît comme le symbole propre et naturel de la plus ancienne de toutes les religions : l'idolâtrie.
Rien n'est plus propre que ce lion ailé à exprimer la violence et la rapidité avec lesquelles l'idolâtrie se répandit sur toute la terre, et aussi les terribles ruines, morales et intellectuelles, dont elle remplit la terre assujettie à son tyrannique et cruel empire. Ni le peuple de Dieu, Israël, ni la ville sainte, Jérusalem, ni le temple même, le lieu le plus vénérable et le plus sacré de la terre, ne purent se dérober à ses ailes d'aigle, non plus qu'être épargnés par sa voracité.
La vision ne s'arrête pas là : Le prophète considère la Bête jusqu'au moment où ses ailes lui sont ôtées, où elle est tenue debout et où un cœur d'homme lui est donné. Et c'est ponctuellement là ce qui se passa au début de l'heureuse époque de l'apparition du christianisme. Sous l'effet de la prédication des apôtres qui livrèrent, eux et leurs successeurs, tant de rudes batailles à l'idolâtrie, ses ailes tombèrent, ou plutôt lui furent arrachées de vive force.
Ces ailes nous apparaissent comme les principes propres à l'idolâtrie des premiers âges de l'humanité : l'ignorance, pour une part, la mythologie pour d'autre. L'ignorance du vrai Dieu, de qui s'étaient éloignés les hommes, et la fable, qui avait substitué à ce vrai Dieu tant de divinités fausses et ridicules sur le compte desquelles on racontait d'innombrables prodiges.
Les apôtres s'attaquèrent d'abord aux deux ailes. Ils annoncèrent le vrai Dieu au monde, ils donnèrent, de la divinité, des idées claires, pénétrantes ; ils enseignèrent sur ce sujet tout ce qu'ils venaient d'entendre de la bouche même du Fils de Dieu, tout ce que leur inspirait l'Esprit Saint, démontrant la fausseté et le ridicule de tous ces absurdes dieux devant qui les hommes s'étaient prosternés jusqu'alors.
Et l'on vit dès lors l'idolâtrie non pas disparaître, mais, pour une bonne partie de la terre, s'humaniser, en quelque sorte, un cœur humain lui fut donné. Le sentimentalisme pénètre l'idolâtrie, qui se présente sous d'innombrables formes, spiritisme, fétiches, mascottes, porte-bonheur, préservateurs d'accidents, etc., formes modernes, aux aspects innombrables, de l'idolâtrie.
La Bête continua donc à vivre, elle vit encore, quoique bien amoindrie, et elle subsistera même après la mort de la quatrième Bête, comme nous l'avons vu.
La deuxième bête
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